La CIP n'est pas concernée par l'éventuel abaissement des deux taux de référence en matière de prévoyance professionnelle. De plus, elle dispose de réserves suffisantes pour absorber la baisse des marchés boursiers.
Ces derniers jours les medias ont très largement fait écho des discussions en cours au niveau fédéral, faisant planer le spectre d'une espérance de prestation de retraite réduite. De leur côté, les experts financiers interviewés y vont de leurs pronostics, tantôt optimistes, tantôt pessimistes. Dans ce contexte de sur-communication de nombreux amalgames sont faits et il est difficile de s’y retrouver. Afin que vous puissiez y voir plus clair, vous trouverez ici un point sur la situation de votre Caisse de pension.
La CIP est-elle concernée par la réduction des taux de rendement et de conversion étudiée par le Conseil fédéral?
Le Conseil fédéral envisage effectivement d'abaisser en 2009 le taux d'intérêt minimum obligatoire à appliquer aux avoirs de prévoyance professionnelle de 2,75% à 2%, et de diminuer progressivement le taux de conversion du deuxième pilier pour passer de 7,1% en 2007 à 6,4% en 2015. Cependant, ces mesures ne concernent pas le plan d'assurance appliqué par la CIP. En effet, votre Caisse est en primauté de prestations, autrement dit l’objectif de rente de retraite des assurés se calcule en pourcentage du dernier salaire; il ne se calcule donc pas en fonction du rendement d’un capital accumulé au fil des années, ni d’un taux de conversion au moment de la retraite. Ainsi, le plan d’assurance de la CIP prévoit une rente de retraite entière équivalente au 60% du salaire moyen des trois dernières années d'activité pour une durée de cotisation complète.
Quelle est l'incidence de la baisse des marchés sur les placements de la CIP?
Sur le plan de la situation financière, il ne faut pas oublier que nous avons bénéficié de quatre excellentes années (2003-2006) au cours desquelles de solides réserves financières ont pu être constituées et qui permettent aujourd’hui d’atténuer les conséquences de la crise. Il est également important de préciser que les pertes restent virtuelles, tant qu'elles ne sont pas réalisées. Ainsi, la CIP dispose de liquidités suffisantes pour verser les prestations aux assurés et pensionnés, et n'est nullement contrainte de vendre ses placements pour le faire.
En conclusion, la politique de placement diversifiée qu'applique la CIP lui permet de supporter les fluctuations majeures de certaines catégories de placements. Les prestations de la Caisse ne sont donc pas remises en cause, et la situation actuelle n'appelle pas la prise de mesures particulières.